Histoire


Des fouilles archéologiques ont permis d’établir que le site de salies avait été occupé et son gisement de sel exploité dès l’âge du bronze (2ème millénaire avant notre ère). Mais les plus anciennes traces visibles de l’histoire locale sont les ruines du château des comtes du Comminges qui domine la ville et a fait l’objet d’aménagements successifs du XII° au XV° siècle :

Le Donjon est du XIII° ou début XIV° siècle.

La Chapelle a été bâtie au XIV°, sur l’emplacement d’un édifice plus ancien et plus étroit. La porte nord est romane, celle de la façade sur gothique ; à l’intérieur, des chapiteaux remarquables.

Depuis la colline, le panorama sur la vallée du Salat et les Pyrénées est splendide.

La ville basse est longtemps restée serrée entre la colline du château et le salat, aux crues dévastatrices et divisé en de nombreux bras : elle s’est développée le long d’un axe constitué par les actuelles rue Compans et rue de la République.

C’est là qu’on trouve :

  • L’église ND de la pitié, bâtie fin XV°s., restaurée au XVIII° ; voire notamment : une cuve de fonds baptismaux romane, une Piéta ancienne au-dessus du portail.
  • Une maison Renaissance avec colombages, encorbellement et fenêtre à meneaux.
  • Un four banal.
  • Un cadran solaire sur un bâtiment qui était peut-être l’église du couvent de la Merci, créé au XVI° siècle.
  • L’ancienne halle aux grains où les services administratifs de la mairie ont été installés. On peut encore y voir des mesures du XVI° taillées dans la pierre.
  • La halle des marchands, avec ses bancs de pierre. Bâtie au début du XIX° siècle, avec des réemplois du XVI°, elle abrite aujourd’hui la médiathèque municipale.
  • Des hôtels particuliers, dont le plus facile à visiter est celui bâti en 1830 par la famille Lasvignes : acheté en 1907 par la commune pour en faire "l’hôtel de ville", il accueille encore le conseil municipal et certains services.

C’est d’une autre famille de notables qu’est issu le Salisien le plus connu, Jean-Dominique COMPANS (1769-1845), général du premier empire. Après sa mort, la commune, désireuse de l’honorer, commande au sculpteur Bernard Griffoul-Dorval une statue en marbre blanc : réalisée en 1850 et longtemps dressée au principal carrefour de la ville, cette statue a été récemment installée au centre de la grande place.

La construction de la voie ferrée Boussens-Saint-Girons (1860-1865) permet de refouler le Salat vers l’Est et de l’endiguer. La ville peut dès lors s’étendre sur les terrains ainsi gagnés : c’est là qu’est édifiée au début de la III° République (en 1884-86) l’école primaire publique et laïque puis, au lendemain de la Grande Guerre, où 42 "enfants de Salies" sont tombés, le monument aux morts.

Le chemin de fer valorise le développement industriel et thermal à la fin du XIX° siècle : près de l’ancienne source d’eau salée est créé vers 1880 un 1er établissement de bains, de style mauresque (que les restauration récente de ces bâtiments, transformés en crèche, s’est efforcée de reproduire). De l’autre côté du Salat s’installe en 1885 une usine à sel (elle a fonctionné jusqu’en 1874 et employait 70 personnes ; il n’en reste que la grande cheminée et les pylônes de l’aqueduc qui amenait la saumure).

En 1923, sous la direction de l’architecte Joseph Thillet, est construit l’établissement thermal actuel, de style néo-égyptien.

Après la Seconde Guerre mondiale, la population augmente, la ville s’étend et se dote d’équipements nouveaux ou plus fonctionnels : poste, gendarmerie, collège, installations sportives… En 1964, une église de style moderne, plus vaste et plus facile d’accès que la "vieille église", est édifiée suivant les plans de l’architecte M. Vago.